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Construire sa maison : bilan environnemental et énergétique

Voici, à partir des quatorze cibles de la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE), un aperçu des impacts que le bâtiment peut avoir sur l’environnement – et des bonnes questions à se poser avant d’acheter ou de faire construire.

Ces données n’ont pas vocation à être intégralement reprises sur chaque chantier. Vous ne trouverez pas un bien existant qui remplisse chacune de ces cases ! Mais elles ont l’avantage de donner une vue bien plus complète de la question environnementale que les seules consommations énergétiques.

Pour compléter cet aperçu général, consultez les articles Vérifier les performances d’une maison neuve ou ancienne et Comment et avec qui mesurer les performances.

Eco-construction

On regroupe sous le terme « éco-construction » bien des paramètres.
Voici les trois dimensions principales à retenir.

Un bâtiment doit tout d’abord s’intégrer dans son environnement proche (1ère cible de la démarche HQE), car la qualité des paysages fait partie de la préservation de l’environnement. Un immeuble qui bouche la vue sur un site naturel, une construction disgrâcieuse dans un cadre élégant, mais aussi une bâtisse d’un style jurant avec les rues alentours (imaginez un mas provençal dans une rue de maisons en brique rouge du Nord !) ): autant de cas d’une intégration ratée. Mais la porte n’est pas pour autant fermée à la création architecturale. Le moderne peut se marier avec l’ancien, pour peu que le projet soit conçu en tenant compte du cadre bâti. Cela passe aussi par le respect des autres, en ne leur cachant pas la vue, en ne les privant pas de la lumière naturelle ni du soleil.

Les produits choisis pour le chantiers constituent la deuxième cible de la démarche HQE. Il faut trouver un équilibre entre nuisances et performances. Un isolant totalement naturel mais peu performant ne vaut pas forcément mieux qu’un produit industriel très efficace. Ne vous en tenez pas aux allégations environnementales, mais assurez-vous que le produit bénéficie de validations extérieures (par exemple, un certificat Acermi pour les isolants), tant pour ses performances que pour son impact sur l’écologie et sur la santé.

Enfin, au chapitre de l’éco-construction, n’oubliez pas la gestion du chantier. Gestion des déchets, limitation des nuisances sonores, faible production de poussières… : autant de paramètres visés par ce volet de l’éco-construction.

Ces trois premières données valent surtout pour la construction d’une maison neuve. Si vous achetez un bien existant, il sera impossible de savoir dans quelles conditions le chantier s’est déroulé. Mais n’hésitez pas à poser des questions sur les matériaux employés, la façon dont le bien a été rénové dans les dernières années. Quant à l’intégration dans l’environnement, elle se vérifie plus facilement lorsque la maison existe que sur des plans d’architecte ou de constructeur !

Eco-gestion

Bien qu’il faille regarder bien plus largement que l’énergie, ce n’est pas une raison pour la négliger ! Le bilan doit s’effectuer de façon globale : la réduction des besoins énergétiques grâce à la conception bioclimatique de la maison, à l’isolation et à la performance des équipements. L’utilisation des énergies renouvelables fait bien évidemment partie de ce bilan.

Mais l’énergie n’est pas seule à devoir être économisée. Une démarche environnementale dans la construction prend aussi en compte l’eau. La maison compte-t-elle des systèmes limitant les consommations d’eau potable, au niveau des robinets ? Les équipements de récupération des eaux pluviales constituent un plus.

Les déchets des occupants de la maison entrent eux aussi en considération. La possibilité de trier les déchets est essentielle. Cet aspect vaut surtout pour le logement collectif.

Enfin , pour clore ce volet sur l’éco-gestion, pensez maintenance. L’accès facile aux systèmes de chauffage et de ventilation vous permettra de changer les filtres, faire effectuer les entretiens annuels obligatoires ou encore ajuster votre consommation aux besoins.

Ce chapitre regroupe des points de vigilance compatibles avec la construction neuve comme avec l’achat d’un bien existant. Ils s’avèrent d’autant plus pertinents qu’ils mettent en jeu non seulement la qualité environnementale, mais aussi votre porte-monnaie !

Confort

Une maison écologique et performante, c’est une maison où il fait bon vivre.

Le confort hygrothermique nécessite une conception intelligente. La salle à manger exposée plein sud dans une région chaude, avec une grande baie vitrée et sans protection solaire, sera impraticable quatre mois de l’année. Idem pour une chambre sous les combles mal isolés. Dans l’idéal, les pièces avec des besoins comparables (le sommeil, les pièces de vie…) sont regroupées et placées intelligemment. Confort d’hiver et confort d’été doivent aller de pair.

L’acoustique joue un rôle central dans le confort. Une chambre à côté de la salle de bains principale ne garantira pas une bonne qualité de sommeil ! Les sources de bruit extérieures sont prises en compte et traitées comme il se doit. Le choix des matériaux joue un grand rôle (carrelages, parquets sans sous-couche…) ainsi que le volume des pièces.

En termes de confort visuel, la priorité va à la lumière naturelle. La vue et l’absence d’éblouissement rendent le séjour agréable. Concernant l’éclairage artificiel, observez le type d’ampoule, l’emplacement des sorties électriques. Ils vous donneront idée des travaux éventuellement à réaliser.

Enfin, le confort est aussi olfactif. Une bonne ventilation, des canalisations entretenues, une fosse saine sont autant de points positifs. Mais les mauvaises surprises ne sont pas impossibles, sachant que les odeurs sont rarement continues.

Santé

Les trois dernières cibles concernent la santé.

La qualité sanitaire des espaces traite des champs électromagnétiques, des basses fréquences et des propriétés fongicides de certains matériaux, comme le cuivre par exemple.

La qualité de l’air intérieur préoccupe de plus en plus le grand public comme les autorités de santé. La ventilation et le choix des matériaux y concourent. Depuis le 1er janvier dernier, les produits de finition font l’objet d’un étiquetage qui vous renseigne sur les émissions produites par un parquet vernis, une colle ou encore une peinture. Choisissez des produits A ou A +.

La qualité sanitaire de l’eau dépend des matériaux utilisés (conformes à la réglementation) et de la conception du réseau (en particulier, bien distinguer le réseau d’eau pluviale, en cas de récupération). La température supérieure à 60 °C en sortie de chauffe-eau supprime les risques de légionelles. Un réseau durable doit être protégé contre le calcaire, dans les régions concernées. La présence d’un adoucisseur, par exemple, assure la longévité des appareils électroménagers.

Pour plus de renseignements : www.hqe.asso.org

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